Corinne Laederich

Présentée par sa fille Eloïse Egré

« Corinne Laederich est née le 6 juin 1944 à Moussey dans les Vosges. Elle est la neuvième et avant-dernière enfant de Violette et George-René Laederich, industriel textile. Corinne a grandi dans un milieu bourgeois et confortable entre Moussey, Paris, Mégève et Sainte-Maxime. Elle épouse Eric Leininger en 1965.

En 1971, après deux années à voyager autour du monde, Corinne et Eric quittent Paris où elle travaillait dans la mode, pour s’établir à Teyssières dans la Drôme. Elle achète en 1972 une grosse ferme au confort spartiate et quelques centaines d’hectares de montagne à la famille Renberg, famille également propriétaire du Château de Montjoux jusqu’en 1973, afin d’y élever des chèvres et fabriquer du fromage. Corinne commence par construire une chèvrerie, se sépare d’Eric Leininger et rencontre Egré, avec qui elle constitue un troupeau d’une trentaine de chèvres. Ils découvrent l’élevage et la confection du fromage et du picodon. Elle vend sa production avec succès sur les marchés de Dieulefit et de Valréas jusqu’en 1981, année où ils se séparent du troupeau. Ils ont deux filles, Eloïse née en 1978 puis Anaïs en 1982.

Dans les années 90, elle transforme complètement sa ferme en maison familiale confortable, puis se sépare d’Egré. En 2000, elle souffre d’une maladie pulmonaire qui l’oblige à vendre sa grande maison de Teyssières, trop vaste et escarpée, pour s’installer à Dieulefit.

Initiée au cinéma et au montage par Dena Sardet, une de ses amies américaine, Corinne filme le quotidien de sa famille et de la maison accrochée au rocher, de manière intensive entre 1972 et 1985, plus épisodiquement ensuite. Elle fait développer ses bobines de Super 8 chez M. Durand, photographe à Dieulefit, puis cela devient plus compliqué avec l’arrivée des caméscopes et des cassettes VHS, auxquelles elle ne souscrira pas mais la difficulté pour trouver du matériel et le traiter ailleurs qu’à Paris la fera peu à peu renoncer à filmer. »

Nous remercions chaleureusement Eloïse Egré qui est venue nous rencontrer au Poët-Laval pour nous confier les 20 bobines tournées par ses parents entre la fin des années 70 et 1990.

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